Partenariat / Mise en Son


MISE EN SON

 

DE LA MUSIQUE ... VRAIMENT ?

par PHILIPPE PREVOT

Soit une exposition venant de l'espace et nécessitant de l'espace ; fondée sur les capacités propres de la végétation et pourtant détachée - définitivement - de celle-ci
Soit un lieu respirant l'espace, de l'intérieur comme de l'extérieur.

Quand vient la proposition d'une réalisation de l'ordre du musical, la réaction est ambiguë : à première sensation, la résonance du silence et du visiteur dans cette acoustique lithique, les souffles extérieurs dans les multiples ouïes du château pouvaient emplir le contrat.
Pourtant la gravité du lieu, qui lui impose son poids ; la monochromie des oeuvres qui témoigne de leur originalité - appelait de l'aérien, de cet air essentiel à la perception de la musique.

De sorte que le contrat devenait : "une réalisation musicale ménageant le silence".

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Mais d'abord, que choisir ?

la proposition de Guy Massonneau est claire : son engagement artistique est détaché de la nature. Donc pas de bruits "naturels", pas de "sons de la forêt". pas d'illustration.

Parallèlement, mon choix est clair : pas de "seconde couche" artistique. Donc éviter le trop connu, le trop musical, l'évidence de sens, mais sans tomber dans le délavé, le pisseux.

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Mais plutôt des musiques détournées comme des "improvisations sur" ou cette "laideronnette impératrice des pagodes" de Ravel ré-instrumentée et associée à un gamelan dans le "manège".

Le concerto pour violon de Berg "à la mémoire d'un ange", du moins son tout début, est idéal pour un découpage sémentique à la limite de la musique : .......

Dans "wedding party", de Rolnick, chanson inspirée à cet américain d'un voyage dans les Balkans en pleine guerre , la ségmentation sémentique est immédiate : couplet et refrain. /...

De la musique de Scelsi est évidemment tentante, immédiatement, du fait de la volonté du compositeur de faire naître la musique d'un bain dans le son. / ...

Seul peut être le "tango pour quatuor" de Piazzola sacrifie à la musique, dans la mesure où chaque tranche est identifiable à "du tango", mais là encore le développement complet n'est accessible qu'à un fantôme du XVIIème siècle qui entendrait le château tout entier. de même pour "sphinx" de Debussy où j'ai respecté les phrases de l'oeuvre mais démonté sa consttruction.

En gros deux formes de trajectoires sont retenues pour ce type de vague : soit un grand arc allant d'un bout à l'autre du chateau, dans un sens ou dans l'autre, soit une sorte de pulsation entre centre et extérieur, ou d'une façade à l'autre. jamais deux vagues successives ne suivent la même trajectoire.

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