Démarche tissage : le temps du geste

 

LE TEMPS du GESTE

 

ETIRER LE TEMPS

Ceux sont les plantes qui m'ont imposé l'échelle du souffle qu'il me fallait prendre ; Dés les premiers gestes, l'acte s'est installé dans l'idée d'une durée :
Un minimum de .......................... DIX ANS.

Un choix qui correspond bien à mon attachement à l'acte long et lent.
Celui qui permet à l'esprit de se laisser posséder par l'action, par la montée en puissance de la concentration qui procure une sorte de jouissance, de jubilation, mais aussi une absence au monde et un abandon du vouloir, de la maîtrise.
Un bain de liberté hors du temps, hors des contingences.

 

TERMINOLOGIE

Le mot qui a le mieux défini et accompagné ma démarche pendant tout ce temps a été : "TISSAGE" . Car, tel une Pénélope, je retrouvais mon ouvrage, entrecroisais les pousses de l'année indéfiniment pendant tout l'hiver, tous les hivers. Par commodité il est devenu "TISS" dans mes écrits.
Mais à partir de la troisième année, quand est née une démarche parallèle appelée aussi "impatiences" il a fallu distinguer les démarches les unes des autres.
Sont apparues les appellations de "TISSO VIVO" et de "TISSO NOVO"

 

DEUX ECHELLES DE TEMPS POUR L'ELABORATION

TISSO VIVO : La démarche mère ; Le temps pris, longtemps
C'est une démarche qui, à l'instar du vin de garde, s'inscrit dans un vaste espace de maturation dans le temps,
en l'occurrence de cinq à dix ans.
Elle s'élabore dans un partenariat avec le végétal vivant d'ou : "TISSO VIVO".
(Cet acte aborde aujourd'hui sa 10ème année).
Puis, quand la plante atteint une forme de maturité, d'aboutissement,
elle est alors figée dans son aspect définitif par la cueillette.
Comme pour une photo, mais en relief.
(De la souche renaîtra une autre proposition végétale ;
Premières fournitures pour un autre sujet, une nouvelle improvisation).

TISSO NOVO : un produit dérivé : l'impatience
Dix ans ! Une bien longue période qui a fait naître au bout de trois ans une légitime impatience de saisir, de palper, de faire exister un objet intermédiaire en détournant une part des énergies investies dans le projet principal. D'où une démarche fille, travail immédiat sur un matériel de coupe, de résidus de taille qui correspond, si l'on veut rester dans la métaphore vinicole, à celle du "vin nouveau", et de là, la justification de son nom : "TISSO NOVO"

 

LES TROIS TEMPS DU MONTRER : le TRIPTYQUE

Un geste large et suffisamment investi pour que ce travail soit montré en trois volets, à une ou plusieurs années d'intervalle.
Le premier acte en juin/juillet 2007, introduit par un conte, présentait une installation de 40 pièces sur 600 m² au château de Lavardens (Gers)
En vue des deux autres volets du triptyque, 90 arbres sont déjà en élaboration dans les jardins de CARLUS.
Les sculptures végétales sont surtout visibles l'hiver car le reste du temps les formes "travaillées" se voilent sous l'abondance du développement foliaire. (Sur rendez-vous).
Nous sommes actuellement en recherche d'un lieu adéquat pour présenter le deuxième volet. (Avis aux amateurs).